Libérez Ünzile Araz !

Arrestation de la vice-présidente du conseil d’administration de TAYAD

Le 6 février dernier, une quinzaine de personnes dont des membres de l’association d’entraide avec les familles politiques (Tayad) avaient été arrêtées en pleine rue, sur la place Taksim à Istanbul, alors qu’elles se rendaient au bureau d’information de l’Union européenne pour y interroger les représentants européens sur les raisons de leur soutien au régime carcéral en Turquie.

Ce bureau d’information avait été inauguré le 16 janvier dernier par le président de la commission européenne Romano Prodi en personne et avait suscité le mécontentement des familles de Tayad qui s’étaient massées sur place pour rappeler à Prodi la tragédie que connaît leurs enfants dans les prisons de type F. Plusieurs membres de Tayad avaient alors été brutalisées par la police sous les yeux d’un Prodi qui est demeuré impassible.

Un petit groupe de parents de détenus a été arrê té une seconde fois le 6 février dernier alors que sa seule intention était de poser une question aux portes paroles du bureau d’information de l’UE.

Parmi les personnes arrêtées, l’une de nos membres, Ünzile Araz a fait l’objet de persécutions et ce, alors qu’elle ne faisait qu’user de son droit d’expression.

Si le pouvoir ne cesse de se targuer de ” notre démocratisation “, la réalité sur le terrain est bien différente : répression et terreur d’Etat sont en augmentation permanente.

L’arrestation judiciaire de Ünzile Araz est l’illustration du climat répressif qui règne dans ce pays.

Dès que des voix dissonantes s’élèvent au sein de la population, les dirigeants de ce pays sortent les matraques et remplissent les prisons pour imposer le silence.

Même s’il s’agit d’évoquer la situation dans les mouroirs de type F qui ont déjà coûté la vie à 107 personnes.

Nous faisons appel à toutes les organisations démocratiques pour demander la libération immédiate d’Ünzile Araz.


Les familles de TAYAD

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