39 mois de grève de la faim 107 morts 500 mutilés Sauvons la vie des prisonniers politiques de Turquie
Cela se passe près de chez vous
Hasan Subasi est un journaliste turc, rédacteur en chef d’une revue progressiste appelée “Kerbela”.
Il est entré en grève de la faim il y a 24 jours pour sensibiliser l’opinion publique belge et européenne sur la situation alarmante des prisonniers politiques en Turquie.
En ce moment, les prisonniers politiques sont complètement isolés et privés de leurs droits les plus élémentaires.
En effet, tous les droits qu’ils avaient acquis par des années de lutte et de sacrifice ont été confisqués depuis leur transfert vers les nouveaux camps de concentration de type F organisé au cours d’une opération militaire sanglante qui coûta la vie à 28 prisonniers.
Ils sont aujourd’hui systématiquement victimes de tabassages et de vexations. Les rapports publiés par les associations des droits humains font même état de nombreux cas de viols. La presse et leur courrier sont censurés. Leur droit de visite et leur droit à la défense sont ignorés. Dans ces prisons, tout a été étudié pour dépersonnaliser les prisonniers politiques et pour les pousser à la résignation.
A l’heure où l’on parle de l’abolition inconditionnelle de la peine de mort, l’Etat assassine les prisonniers politiques en les soumettant à la déprivation sensorielle.
Huit de ces prisonniers politiques, tous membres du DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple), sont en grève de la faim depuis 88 jours pour protester contre leurs conditions de détention et pour exiger l’abolition de l’isolement carcéral.
Ces jeûnes à outrance se poursuivent sans interruption depuis près de 1200 jours.
A ce jour, 107 prisonniers et leurs proches sont morts au cours de cette résistance et près de 500 d’entre eux ont été délibérément mutilés par l’alimenation forcée.
Tel est le paysage apocalyptique qui règne dans ces prisons de type F, prisons qui ont été conçues et approuvées par l’Union européenne.
Si Hasan Subasi est en grève de la faim à proximité des institutions européennes, c’est pour dénoncer le soutien apporté par l’Europe au régime des tortionnaires en Turquie. Il aurait voulu mener sa résistance aux portes du Parlement européen pour dénoncer la collaboration entre l’Europe et l’Etat turc. Ou s’installer dans un lieu fréquenté de Bruxelles pour donner de la visibilité aux prisonniers politiques de Turquie que l’on veut tuer en silence.
Mais malheureusement, les autorités communales lui ont refusé ce droit.
Il se trouve en ce moment dans le parc ‘Solidarnosc’ situé dans la Chaussée St Pierre, derrière la commune d’Etterbeek.
Venez nombreux le soutenir dans sa noble lutte contre la censure et l’oppression.
Tayad Komite-Bruxelles
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